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Prolégomènes à la vie vraie

32. J'étais un Cœur pur

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« Ils n'ont ni compassion ni respect pour les autres
puisqu'ils ne sont pas concernés
par la relation. »
                                                       M.-F. Hirigoyen
Dans la mesure où la pensée perverse est une intention, elle tient de l'auto-réalisation. En tant qu'auto-réalisation d'un désir, c'est une intention qui ne souffre aucun intermédiaire susceptible de contrarier son autosuffisance, donc pas d'intermédiaire, pas de moyen vers un but, et donc en définitive une sorte de "contre-intention". Du moment qu'elle ne tolère aucune ingérence étrangère, aucune altérité, la non-intention perverse est comparable à la pureté qui ne tolère aucune altération. "J'étais un Cœur pur" est l'étiquette préférée des pervers, opportunément défendue par tous les idéalistes.
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Ajoutons que si le ressentiment est bien le véhicule ordinaire de la pensée perverse, on comprend aisément son effet contagieux et métastasique. La métastase est la formule magique du pervers pour garder un cœur léger. Bref, ça vous pourri la vie quand on est déjà à cran. Dans un sens, Lucifer et sa manie de tout mettre en lumière est bien la personnification la plus emblématique du pervers patenté. Oserais-je ajouter: "à votre service" ? Il vaut mieux éviter de jeter des sorts sur le monstrueux potentiel de crédulité humaine, magnétiquement friande de gourous et de boucs émissaires. Maintenant, pour ce qui est de faire toute la lumière on pourrait aussi en appeler au savant ou au metteur en scène. A quel moment expérience et scénario tiennent-ils lieu d'auto-réalisation du désir? Entre le coup de foudre de Frankenstein et le déclic d'une orange mécanique... à vérifier !...
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Itinéraire d'une quête philosophique curieuse de ses propres racines: la pensée comme fleur neuroponique et son rôle écologique dans la sphère humaine.
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